Il a plusieurs atouts en poche : sa générosité ; son pragmatisme et sa formation.
« J’ai travaillé deux ans chez Troisgros à Roanne, notamment avec Jean Troisgros. Ce qui m’a le plus marqué, c’est l’organisation. Nous servions plus de cent couverts le dimanche, dont 80% en dégustation ». A son CAP BEP, il a aussi rajouté des stages notamment chez les frères Pourcel.
Il ajoute à cela un sens pratique hors du commun. « Dans nos maisons, nous n’avons pas les moyens de payer des brigades à rallonge, donc on ne peut pas faire n’importe quoi. Nous devons être pragmatiques ». C’est pourquoi la mise en place, le travail en amont prend toute son importance. Tout est fait pour que le service se déroule bien, sans perte de temps, tout en proposant des présentations soignées. « Les clients ne veulent plus rester trois, quatre heures à table, souligne le chef, et il faut des belles assiettes avec des vraies portions de bons produits. »
Et enfin, il y a la générosité, l’amour des autres et de sa région. Son créneau de chef à la campagne, il le joue jusqu’au bout. « Tous mes fournisseurs, sauf pour le poisson de mer bien sûr, sont dans un rayon de trente kilomètres ». Le département regorge d’une belle richesse de petites productions dans quasiment tous les domaines. Alors le jeudi, il est au marché d’Yssingeaux et le samedi à celui du Puy-en-Velay. Il parcourt les étals. Entre les bonjours, quelques plaisanteries, quelques questions il choisit fromages fermiers, chèvres secs et brebis demi-frais, fruits de saison, etc.
Aller de l’avant
Alors ce qui devait arriver arriva. Rapidement, le chef se lance. Le restaurant devient gastronomique en 1985.Tout marche bien. Mais c’est trop ou pas assez. Les locaux techniques sont vite exigus, la capacité d’accueil restreinte pour l’appétit du chef. Comment recevoir les groupes, les mariages, les banquets?
Le couple achète alors en 1991 un bâtiment voisin, mitoyen avec le restaurant. Quelques travaux plus tard, Jean-Pierre Vidal trône dans une cuisine de 120 mètres carrés, et deux salles de 120 et 80 mètres carrés renforcent le potentiel de la maison Vidal. Depuis, la salle du restaurant a été « relookée » en 1999 : ambiance conviviale et campagnarde avec du bois, de la pierre, de la lauze, des meubles 100% massif. Le bar de ses parents devient la brasserie « le Bistrot de Justin » pour compléter l’offre du restaurant. Début 2007, la cuisine a encore été agrandie de 40 mètres carrés.
Mais pour les prix, « il faut rester prudent » précise Jean-Pierre Vidal, « jouer sur les bons rapports qualité/prix ». Ce que le guide Michelin reconnaît par un bib gourmand.
L’association des Toques d’Auvergne rassemble des chefs de l’Allier, du Cantal, de la Haute-Loire et du Puy-de-Dôme, unis par l’amitié et l’amour des valeurs qu’ils savent véhiculer au travers de leur cuisine. Avec passion, talent et créativité, les Toques d’Auvergne révèlent au travers d’étapes gastronomiques, les saveurs d’un territoire riche en produits d’exception.
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